PRÉPARONS ENSEMBLE LE CHANGEMENT !
L’ensemble des peuples de la Terre vivent en ce moment une crise sanitaire majeure, qui va inévitablement générer une crise économique globale, dont l’issue est incertaine. Oui cette crise est grave et elle risque de faire vaciller les fondements même de notre civilisation.
L’« effondrement » tel que l’avait analysé Jared Diamond dans son brillant essai ne viendra peut-être pas du réchauffement climatique, mais d’un morceau d’ARN – un virus – d’un millionième de millimètre (1 million de fois plus petit qu’un millimètre). Une anecdote significative qui révèle les inquiétudes de nos responsables politiques : de l’aveu même de notre premier ministre, Edouard Philippe, Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie de Jared Diamond est son livre de chevet. Il avoue aussi être « obsédé » par cette question de l’effondrement.
Il a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il s’exprime à propos de ce livre que l’on ne voudrait pas prémonitoire.
Étrange et tragique « télescopage » entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, entre le microcosme et le macrocosme.
C’est une cruelle leçon sur l’interdépendance de toute chose en ce monde, un « bel » exemple qui montre que tout est lié, relié même, et que nous formons un tout indissociable. Peut-être l’avons-nous un peu trop oublié.
Cette crise sanitaire majeure va bouleverser le monde et nous ne serons plus les mêmes lorsque nous en sortirons. Il y aura un avant et un après. C’est certain. Nous allons vivre des changements radicaux et certainement brutaux. Le plus terrible c’est que personne n’a été préparé à vivre cela de façon aussi rapide, sauf peut-être quelques esprits clairvoyants qui « hurlaient » dans le désert comme toujours. Si je me réfère aux enseignements des anciennes traditions spirituelles de l’Humanité, le temps de la crise est aussi le temps du dénouement, car la crise est un signe qui « parle ». La crise veut nous dire quelques chose dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Serons-nous entendre ce que cette crise majeure nous dit ? Ce n’est pas certain.
Il y aura un dénouement, c’est inévitable. Qu’il soit le meilleur possible dépend entièrement de nous et de la façon dont nous allons vivre cette crise. Un exemple : le confinement. Je n’aime pas tout ce terme de confinement et je préfère lui substituer celui de « retraite » dans le sens où l’entendent les spirituels lorsqu’ils décident de s’éloigner de l’agitation du monde pour retrouver en eux l’essentiel. Nous n’allons donc par restés confinés et enfermés, nous allons tout simplement nous éloigner du monde pour nous poser et nous recentrer sur nous-même, nous ouvrir à autre chose. C’est une toute autre attitude qui ne fait plus de la distanciation sociale une terrible épreuve, mais un acte volontaire de retrait qui peut nous apporter beaucoup. Mais le retrait n’est pas définitif, ce n’est qu’un préliminaire à l’action. C’est dans la retraite que nous vivons actuellement que nous préparons l’action future.
Cette crise majeure qui risque de faire vaciller les fondements de notre civilisation peut aussi représenter une formidable opportunité pour initier les changements futurs. En alchimie on appelle cela l’« œuvre au noir » qui précède l’« œuvre au blanc ». La « putréfaction » qui précède la « régénération ». Dans l’EMI (Expérience de Mort Imminente), le tunnel sombre précède la rencontre avec la Lumière. Dans tous les cas, il s’agit d’une sorte de processus initiatique qui nous oblige à nous défaire de certaines parties négatives de notre être (une sorte de « purification »), pour pouvoir aborder une nouvelle phase de notre évolution intérieure.
Il n’y a pas « trente-six » solutions. Soit nous nous raccrochons au passé et, en pleine crise, nous souhaitons que tout redevienne comme avant, ce qui ne sera pas possible, soit nous prenons la mesure des mutations qui vont s’opérer et nous prenons une part active au changement qui s’annonce. Le choix est simple, mais difficile à faire, je sais. C’est lorsque l’on est malade que l’on prend les bonnes résolutions et qu’on se fait la promesse de ne plus faire d’excès. Notre monde est malade, il est donc temps de prendre les bonnes résolutions pour préparer le changement. Nous sommes des êtres libres.
Le collectif Vertical Project Media